Mon parcours et ma rencontre avec le monde KORG.
Mon rapport avec la musique date d’il y a très longtemps.
Très jeune, je prends des cours de musique, ou plutôt, cours de solfège devrais-je dire, puisque la philosophie de l’époque était sans doute « On ne touche à un instrument que lorsqu’on a déjà compris un minimum la musique ». Pauvres de nous ! Heureusement que les mentalités ont évolué à ce niveau-là.
Comme beaucoup d’adolescents, je suis attiré par les instruments et je monte un groupe en privilégiant la guitare électrique. Je bidouille plus qu’autre chose et je bosse à l’oreille. L’air de rien, c’est épuisant, mais qu’est-ce que c’est positif finalement. Quel bonheur de tenter de jouer les zics de nos groupes préférés (Deep Purple, un petit solo écorné de Led Zeppelin, etc.).
Ensuite, longue interruption pour les études. Puis, reprise avec mon premier synthé (un petit ROLAND), cadeau de ma mère suite à la réussite d’un examen professionnel qui fut déterminant dans ma carrière. Je lui dis encore merci à ma maman, car ça m’a mis le pied à l’étrier d’une grosse passion !
Ensuite, ma première aventure avec Korg et le PA1X Pro. J’ai tout de suite accroché à cette bécane et la philosophie Korg (look, sons, ergonomie, etc.). Cet arrangeur ne m’a jamais fait défaut… jamais !
Avant de l’acheter, comme tout le monde, je me suis fait conseiller. Mais quand on n’y connait rien et qu’on vous répond « ça dépend de ce que tu veux faire » et qu’on ne sait pas trop où on va, faut se lancer. À l’époque, je choisis donc du lourd et on verra.
Pas un seul souci depuis que je l’ai. Il m’a énormément servi dans tout ce que j’ai pu entreprendre. Grâce à des copains sur AK (comme Alex-Galetouille que je ne remercierai jamais assez, et d’autres) j’ai pu avancer et progresser un peu. Quand on prend goût à un arrangeur, difficile de l’oublier. C’est pour cela que parfois on aimerait que le Kronos intègre quelques fonctions que je juge très pratiques.
Je travaille encore beaucoup à l’oreille et mes deux profs de musique m’affirment (ça fait plaisir) qu’elles adoreraient avoir cette même capacité, développée presque malgré moi, car il faut bien compenser quelque part. Maintenant, je fais le trajet inverse et je me suis tourné naturellement vers le solfège et la compréhension de quelques partoches et des accords afin de libérer ma mémoire (visuelle, motrice et kinesthésique) car tout reposait là-dessus… générant du stress inutile, surtout en spectacle.
Vient le temps du Kronos.
Cette bécane m’a tout de suite plu (design pro, d’abord) et dès la parution de ses caractéristiques. Moi qui lorgnait sur l’OASYS, quel bonheur de voir le petit frère sortir en moins lourd, moins cher, moins grand, gonflé à bloc, avec un toucher lourd et un son de piano à tomber… Tout ce que je voulais avoir ! J’avais l’appréhension du toucher lourd au départ, mais un conseil : n’hésitez jamais ! C’est difficile après de revenir au toucher léger.
En ce qui me concerne, je suis plutôt adepte de la bécane unique… Le tout en un… C’est comme ça. Quand je me déplace (répétitions, petits concerts ou comédie musicale), je veux tout avoir sous la main, vite installé, et en pas trop lourd, d’où mon choix du 73 notes.
Je prends mon pied tous les jours avec les sons de piano. De légères nappes de violons sublimes derrière, et on s’y croit rapidement. On entend souvent « pourquoi acheter un Kronos pour faire ça.. ? » Erreur, le Kronos a des possibilités d’édition énormes qui vous permettent de partir dans toutes les directions qui vous tentent. C’est vrai qu’on a le sentiment au départ de n’utiliser que 5 % du potentiel du synthé, mais c’est le reste qui ouvre des pistes de découvertes incroyables. C’est comme de prendre une Ferrari pour aller acheter le pain. Certains dirons que ça n’en vaut pas la peine. Je pense que c’est faux, car lorsque ça vous tente, un coup de volant et vous voilà parti sur l’autoroute à 250 grâce au sampling, au séquenceur, aux effets, aux sets list perso pour préparer ses chansons, la fabrication de ses propres sons (programs), les banques annexes (gratuites ou payantes) aidé par les tutos et conseils qui fleurissent partout (merci à Kronoscopie et à Audiokeys).
Quand on joue seul et qu’on a connu un arrangeur pendant au moins 5 ans, les réflexes reviennent vite et il manque parfois une bricole que les puristes des synthés réfuteront… Mais bon ! Tout le monde n’a pas un PA3X et un Kronos couplés en midi.
Pour l’avenir, je verrai bien aussi un écran plus grand (comme celui de l’OASYS) et des pads physiques, de quoi accrocher un pupitre pour les partoches … et quelques break et fill in… ;)
Bon, je vous laisse… J’ai du boulot sur la planche et pas trop des dix années à venir pour découvrir tout ce que recèle cette merveilleuse machine, sans compter la lecture du site Kronoscopie qui gonfle chaque jour un peu plus.
Merci à François…. Et merci à tous ceux qui donnent sans compter. C’est ça la magie du net !
Quel que soit votre instrument, faites de la musique et évadez vous l’espace d’un moment.
Christian